Il y a 100 ans : les grèves de 1920
Il y a 100 ans, en février et en mai-juin 1920, les cheminots connaissaient l’un des mouvements de grève les plus marquants de leur histoire sociale. Le contexte est marqué par plusieurs particularités.
© Fohanno/Photorail
La première guerre mondiale s’est achevée depuis 15 mois. Aux 1 400 000 morts il faut ajouter les ravages d’une grippe qu’on appelait alors la grippe espagnole. La population éprouvée à tous points de vue souffre des retombées immédiates de la guerre qui a détruit, désorganisé le pays en situation de pénurie…
Les chemins de fer, au cœur des problèmes de ravitaillement et des besoins de reconstruction du pays, doivent faire face eux-mêmes à leur remise en état voire à leur reconstruction sur le nord et l’est. Déjà en crise avant le conflit mondial, les Compagnies de chemins de fer s’opposent à un projet gouvernemental de convention unique pour l’ensemble des réseaux concessionnaires de l’État, avec un statut unique des personnels…
La CGT met comme condition au soutien confédéral à la grève à compter du 1er mai, la revendication de nationalisation des chemins de fer, conçue comme étatisation…
La CGT de ces années-là, ce sont deux tendances s’affrontant au sein de la Confédération et de la Fédération. La minorité révolutionnaire se structure, renforcée dans ses convictions par la Révolution russe.
L’affrontement entre Réformistes et Révolutionnaires s’exprime jusque dans l’organisation de l’action et le contenu des revendications à propos de ces grèves de 1920.
Au congrès de la Fédération d’avril 1920, les minoritaires Révolutionnaires devenus majoritaires élisent une nouvelle direction qui décide l’appel à la grève à compter du 1er mai.
L’exposition
L’IHS des cheminots a réalisé une exposition en 9 panneaux présentée à l’ouverture du 44e congrès…
Vous pouvez découvrir cette exposition ainsi que son livret sur la page « Expositions itinérantes »