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Le service public : un choix MODERNE

la notion même de service public porte en elle, en ce qui concerne notre pays, la confrontation permanente entre ceux qui considèrent les services publics comme une chance et un formidable accélérateur du progrès industriel et social et ceux qui les ressentent comme une contrainte dont il faudrait se débarrasser.

Ainsi, au fil des nombreuses manifestations qui se sont déroulées sur notre territoire contre la réforme des retraites, la désertification des territoires par la sup-pression des services publics est apparue comme étant une préoccupation majeure exprimée par les millions de manifestants.

Ce souci citoyen rappelle, si besoin était, la raison d’être des services publics. Les racines de ces derniers plongent dans notre histoire et portent un contenu social prononcé, ne serait-ce que parce qu’ils permettent d’assurer la satisfaction des besoins essentiels de la population dans les meilleures conditions et sur une base d’égalité entre les citoyens.

Malheureusement, aujourd’hui, les chantres de la mondialisation ne peuvent plus tolérer de telles structures qui, idéologiquement, économiquement, socialement et politiquement sont autant de barrières dressées devant leur appétit de domination. Là se trouve l’origine de toutes leurs attaques. Les services publics comme la SNCF, EDF et d’autres, se retrouvent donc, logiquement, en première ligne dans l’affrontement idéologique engagé autour de la libéralisation des marchés par l’ouverture à la concurrence et qui impose la remise en cause des statuts protecteurs pour les salariés.

Les 30 et 31 octobre 2002, l’IHS des cheminots avait organisé un colloque sur le service public des chemins de fer. Il est intéressant de se replonger dans ces écrits aujourd’hui, car ils gardent toute leur pertinence.

Thierry Roy, président de l’IHS.

Photo : © IHS CGT Cheminots.