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AUJOURD’HUI comme HIER

Le 1er juin 1954, Raymond Tournemaine, président de la Fédération des cheminots, faisait la Une de La Tribune des cheminots n° 92 avec un article dont le titre « La nécessité de l’unité d’action pour obtenir l’augmentation des salaires se précise » résonne avec nos luttes actuelles.

Dix ans après la grève insurrectionnelle du 10 août 1944 « pour le pain et la liberté » qui a conduit à la Libération de notre pays, sept ans après la scission syndicale de 1947, notre fédération affirme par la voix de son président que la mise en place d’une action intersyndicale est impérative pour gagner la lutte.

Les mots de Raymond Tournemaine sont toujours d’actualité : « Il devient évident pour la grande masse des cheminots que ce n’est qu’en développant l’unité d’action, qu’en rassemblant les cheminots appartenant à l’ensemble des organisations syndicales et les inorganisés, qu’en développant le courant d’unité pour le faire monter jusqu’aux Fédérations que nous remplirons les conditions nécessaires pour lutter avec chances de succès et obtenir nos principales revendications, entre autres celle, d’une nécessité urgente, qu’est l’augmentation des salaires […] et il n’est pas vrai de dire que le chiffre des dépenses nécessaires pour donner satisfaction à la masse des cheminots soit exagéré. […] cet argent peut être trouvé par le seul fait de mettre fin à la guerre d’Indochine et en obligeant le gouvernement à pratiquer une politique de paix. »

Aujourd’hui comme hier, la recherche de l’unité d’action pour faire grandir le rapport de force et obtenir satisfaction sur nos revendications est une constante de notre démarche syndicale, conjuguée avec l’exigence de mettre fin aux conflits meurtriers subis par trop de peuples dans le monde.

Pierre Delanoue, membre du bureau de l’IHS.

Image : ©IHS CGT cheminots