Chronologie cheminote
Chronologie cheminote
Histoire de la corporation cheminote et de sa Fédération CGT en quelques dates.
La première voie ferrée en France est ouverte entre Saint-Étienne et Andrézieux pour acheminer la houille.
Loi fondamentale (loi organique des chemins de fer) inaugurant la construction de réseaux à partir de Paris par des compagnies concessionnaires, poursuivie sous le second Empire et la IIIème République.
La première grande gare marchandises voit le jour à Paris Batignolles.
Une première « Union fraternelle syndicale » regroupant des roulants est créée.
Naissance de la Chambre syndicale des travailleurs des chemins de fer.
Création du Syndicat national des chemins de fer, qui sera affilié à la CGT naissante dont le secrétaire général, Lagailse, est issu de ses rangs.
Échec de la grève générale des chemins de fer lancée par le Syndicat national, dont la figure de proue est Guérard.
Naissance de la Fédération Nationale des travailleurs des chemins de fer de France, des Colonies et des pays de Protectorat.
Leur échec nourrira les débats entre révolutionnaires et réformistes, qui se scinderont définitivement en janvier 1922 entre CGT et CGT Unifiée.
C’est à cette même période qu’est accordé un Statut du cheminot.
Congrès de réunification des deux tendances.
Grève générale contre les décrets-lois Daladier Reynaud, remettant en cause les acquis du Front populaire ; les cheminots sont réquisitionnés par le gouvernement. La grève se conclut par un échec.
2ème scission : les militants refusant de dénoncer le pacte germano-soviétique sont exclus et poursuivis par les autorités françaises.
Dans la clandestinité, par les accords du Perreux, la réunification syndicale est une nouvelle fois conclue, sur le plan confédéral.
Premier mouvement de grève de l’après-guerre, qui est un succès sur le plan revendicatif. Une grève touchant aussi les fonctionnaires est lancée en novembre-décembre qui se traduit par 19 jours de grève et est aussi l’occasion de la 3ème scission et de la création de « Force ouvrière ».
Grève des cheminots en solidarité avec les mineurs.
Grève unitaire dans le secteur public. Les cheminots défendent avec succès leur système de retraite notamment.
La CGT soutient la volonté d’indépendance du peuple algérien et agit contre la guerre. Elle développe les luttes pour les revendications, non sans succès.
Grève des roulants dont le succès se traduira par l’accord sur les conditions de travail.
Mouvement de grève à la SNCF qui va durer 11 jours.
Le rapport Guillaumat, remettant en cause le service public est le support de plusieurs actions de protestation de la CGT, qui dans le même temps soutient le projet du TGV. L’unité syndicale se réalise sur la base d’un dossier commun sur les transports et s’illustre dans une « journée sans transport », le 7 mars 1979.
La loi sur les comités d’entreprise s’applique à la SNCF et fera l’objet de longues négociations avant d’aboutir à leur définition et au transfert des activités sociales.
Manifestation des cheminots d’Europe.
Première « Eurogrève » chez les cheminots.
10 000 cheminots européens à Bruxelles pour le retrait du livre blanc de la commission européenne.
La création de RFF met en cause l’unicité de la SNCF
L'expérimentation de la régionalisation (les conseils régionaux deviennent autorités organisatrices des TER) est lancée pour six, puis sept régions volontaires ; la CGT y voit un niveau pertinent pour le transport et la démocratie, mais à condition, notamment, de garantir l’unicité du service public ferroviaire SNCF et que le financement soit assuré sans transfert de charges.
Signature par la CGT et la CFDT de l’accord de réduction du temps de travail à 35 heures pour tous les cheminots qui se concrétisera par une évolution positive de nombre de cheminots en 2000, + 5019, premier accroissement des effectifs depuis 1982 !
La fédération CGT des cheminots, pleinement engagée à la fédération européenne des transports (ETF), demande son admission à ITF, fédération internationale des transports.
Au « Cap client » de la direction, la CGT répond « Cap service public ».
Manifestation nationale des cheminots actifs et retraités à Paris, 55 000 participants.
Face aux projets destructeurs du gouvernement, actions multiples pour la défense des retraites les 1er février, 3 avril, 13 et 25 mai, 3, 10 et 19 juin notamment.
Le troisième paquet ferroviaire de la commission européenne projette l’ouverture à la concurrence du trafic voyageurs international puis national
manifestation nationale des cheminots à Paris, près de 50 000 participants pour un « service public maximum ».
76 % des cheminots cessent le travail pour s’opposer à la réforme des régimes spéciaux de retraites engagée par le gouvernement. D’autres mobilisations suivront.
La corporation se mobilisera fortement de nouveau face à la volonté gouvernementale de réforme libérale des retraites.
10 000 cheminots en meeting à Paris, Gare de Lyon, pour le développement du service public fret et voyageurs.
Réforme ferroviaire se traduisant par la création de trois EPIC (SNCF, SNCF Réseau, SNCF Mobilités).
Manifestation unitaire des cheminots, 25 000 participants.
La CGT lance une action de grève au rythme de deux jours sur cinq en affichant un calendrier de trois mois.
La réforme est rejetée à une écrasante majorité après le « Vot’action » organisé par les quatre fédérations représentatives (CGT, CFDT, UNSA, Sud). Les cheminots (90 000 votants, soit 61,5 % des effectifs) se prononcent à 94,97 % pour un nouveau pacte ferroviaire.